Dans le cadre de son stage de fin d’études à l’ISTOM, Lia Etten, étudiante en 5e année, a présenté ce jeudi 10 juillet 2025 une restitution rigoureuse et éclairante sur un sujet encore peu abordé : la valorisation des sous-produits et co-produits du coton au Bénin. Ce travail s’inscrit dans les activités du projet PReFoSyC, en partenariat avec l’Université de Parakou, le CIRAD, l’IRC et l’ISTOM.
La restitution s’est tenue à la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou, en présence des enseignants-chercheurs et membres du projet, avec la participation à distance de partenaires français connectés depuis l’ISTOM et le CIRAD.
Un diagnostic approfondi de la chaîne de valorisation
La mission de Lia a consisté à documenter l’état des lieux de la valorisation des sous-produits du coton au Bénin. À travers une enquête terrain menée à Cotonou, Parakou, Djougou, Kétou et Bembéréké, elle a identifié 17 produits dérivés issus de la filière, de la graine à la tige, en passant par le gin mote, les fibres courtes, ou encore le linter.
Certains de ces produits sont déjà valorisés (huile, tourteau, aliment animal), mais d’autres restent encore très peu explorés, malgré un potentiel économique, écologique et social avéré.
Des co-produits à potentiel pour une économie circulaire
L’étude met en évidence deux sous-filières actuellement dominantes :
- La graine de coton (source d’huile, tourteau, aliment pour bétail)
le gin mote (ensemble de déchet de culture avec des morceaux de tiges, des fibres courtes et des capsules avortées)
Mais elle souligne aussi le fort potentiel de deux autres filières encore peu développées :
- La transformation artisanale de la fibre, aujourd’hui quasi absente au Bénin malgré des structures comme le centre de formation de Djougou
Les tiges qui pourraient être exploités pour produire compost, briques, potasse, ou le linte cleaner et le linter comme papier et compresses
Ces pistes ouvrent la voie à de nouvelles initiatives entrepreneuriales locales, dans une logique de durabilité et d’économie circulaire.
Une contribution stratégique pour PReFoSyC
À travers ce travail, Lia Etten apporte une contribution originale aux objectifs du projet PReFoSyC, en documentant des voies alternatives de valorisation agricole souvent négligées, et en questionnant les limites actuelles des circuits de transformation.
Son étude illustre l’intérêt d’une recherche appliquée ancrée dans les réalités de terrain, capable d’enrichir à la fois les formations, les partenariats, et les perspectives entrepreneuriales dans la filière coton.
